i disant qu’o l’ét-in copeur d’âchet qu’avet d’ la veugne qu’aret, san zou fare à l’ésprè, vidé daû jhu d’ rasin qui v’net d’éte préssé, dan n’ine barique vour qu’o l’avet d’ la gnaûle. Thieûques an-né amprè, thieû pésan at-oyu l’ piési de r’teurvé sa barique vour qu’o v’net d’ néte tout boun’men ine « mistelle » coume i z’aplant dan l’ grant monde. O l’ét daû jhu d’ rasin qu’i l’avant-empéché d’ bouilli en zi métan d’ la gnaûle.
La légende dit qu’un vigneron aurait versé par erreur du moût de raisin fraichement pressé dans une barrique contenant déjà de l’eau-de-vie de cognac. Quelques années plus tard, ce même vigneron aura le plaisir de retrouver sa barrique dans laquelle venait de naître la plus naturelle des mistelles.
Barthélémy Gautier at ninsu t’à Pons, o l’ét in gâ qui déssine lés saintonjhai, o l’ét en 1876 qui s’ét fet qu’neûte à caûse de sés déssin qui r’peurzentant la vi dés chérentai. Son savouére fare, i l’ l’at enm’né à Paris vour i l’at déssiné dan dés r’vu bin qu’neûssu Le Gaulois ou La Vie Parisienne. Lés déssin d’ Gautier rastant bin qu’neûssu su nous tare chérentaise vour i sont bin r’cheurché peur thiélés là qu’émant l’ patoué chérentai.
Peur fare houneur à thieû l’éspri chérentai qu’ jh’émont beune, jh’avont chouési lés déssin d’ Barthélémy Gautier, ine houme d’ bin cheu nous, qu’at soyu déssiné anveuc son savouére fare la vi d’ tout lés jhor dan lés an-né 1870 à 1880.
Tout coume li, jh’avont asséyé d’ chopé tout de s’ que r’peurzente le saintonjhai en vous porpousan daû pineau dés chérente pâ coume lés aûte.
L’ patoué saintonjhai ét ine bin grante richèsse d’ noute endret, jh’ fasont de s’ qu’o faût peur empéché qu’ thieû patoué s’ porde, li qu’ ét bin jholi.
Né à Pons en 1846, Barthélémy Gautier est un dessinateur humoristique saintongeais. C’est en 1876 qu’il se fait connaître grâce à ses Croquis Saintongeais qui caricaturent la vie populaire en Saintonge. Son talent l’amènera jusqu’à Paris où il s’illustrera comme caricaturiste de célèbres revues telles que Le Gaulois ou La Vie Parisienne. Les Croquis de Gautier restent aujourd’hui très célèbres en terres charentaises où ils sont très recherchés par les amoureux du patois saintongeais.
Pour faire honneur à cet esprit charentais qui nous est cher, nous avons choisi les illustrations de Barthélémy Gautier, homme du pays, qui a su croquer avec talent la vie quotidienne du 19ème siècle.
Tout comme lui, nous avons essayé de capturer l’âme du terroir saintongeais en vous révélant des lots de Pineau des Charentes exceptionnels.
Le patois saintongeais est une vraie richesse régionale, à travers cette présentation « bilingue », nous militons pour la préservation et la transmission de notre belle langue locale.
Nous remercions tout particulièrement René Ribéraud de l’association de théâtre patoisant Les Durathieurs d’Jhonzat pour cette belle traduction.
Avec ce Lot AB-15, issu de l’agriculture biologique, vous allez découvrir… une robe dorée aux larmes brillantes qui s’ouvre sur un nez acidulé aux touches florales de vieille rose et de léger sous-bois. Sa bouche charnue et acide vous emmènera vers des sensations plus suaves de fleur de vigne, de notes pâtissières de pain grillé et de clafouti cerise. Un très bel équilibre.
Servir frais. A déguster à l’apéritif, sur glace ou en cocktail.
A redécouvrir avec une salade de fruits exotiques.
Avec ce Lot 04-83, vous allez découvrir… une robe dorée aux reflets cuivrés, promesse d’un bouquet complexe et exceptionnel de réglisse, coca, amandes grillées et notes pâtissières. La bouche, délicate, légèrement astringente est envoûtante : les touches de pruneau, de réglisse et de vermouth s’accompagnent d’un léger retour fumé et de délicieux tanins soyeux. Un exemple de rancio charentais.
Servir frais. A déguster à l’apéritif, sur glace ou en cocktail.
A redécouvrir avec un fromage persillé et un chutney de figue.
Avec ce Lot 82-01, vous allez découvrir… une robe sombre et intrigante, bois d’ébène révélant un nez à l’ouverture discrète, dont les arômes se dévoilent doucement : vieux cognac, vin de noix, cannelle et boîte à cigare… L’attaque bouche en revanche est vive, acide puis s’ouvre sur des notes de coca, caramel, figue sèche et pain d’épice. Note finale légèrement fumée et persistante.
Servir frais ou autour de 18°C à 20°C. A déguster à l’apéritif, sur glace ou en cocktail. A redécouvrir avec un foie gras ou un dessert au chocolat. Parfait compagnon des cigares cubains.
Pour la traduction, un grand merci à Monsieur René Ribéraud, président de l’association de théâtre patoisant Les Durathieurs d’Jhonzat.
Pour l’inspiration, merci à l’ouvrage de Raymond Doussinet : Le parler savoureux de Saintonge – Le Paysan Saintongeais « dans ses bots » – avec les croquis de Gautier – Editions Rupella – La Rochelle, 1963.
Pour les illustrations, vous les retrouverez dans ces fabuleux ouvrages :
– Les Dessins de Gautier – Croquis Saintongeais, Editions Mélusine, 1978
– Barthélémy Gautier témoin de son temps 1846 – 1893, Editions Bordessoules, 1992
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. A CONSOMMER AVEC MODERATION.
BOUÈRE TROT D’ GNAÛLE, O L’ÉT DANJHÉROU PEUR NOUTE CHARCOUÉ. O FAÛT N’EN BOUÈRE PÂ MAÎ QU’O FAÛT.
